Remettre à l'examen une feuille de carton et trois foulards jaunes. Rouler le carton en cylindre et y introduire par le haut un des foulards jaunes, l'y enfoncer avec la baguette et le retirer par le bas. Le foulard n'a subi aucune modification. Le remettre dans le cylindre et verser dans ce dernier quelques gouttes d'une essence magique contenue dans une petite bouteille.
Le foulard sera alors extrait par le bas du cylindre teint en rouge. La même opération sera répétée pour le second foulard jaune qui sera teint par le magicien en blanc, puis pour le troisième dans le tour de magie qui ressortira du cylindre teint en bleu. Ces trois foulards seront remis ensemble dans le cylindre dont on retirera un grand drapeau français. Le cylindre est ensuite déroulé et montré vide.

Préparation du tour de magie

Le drapeau français, d'environ 48 sur 35 centimètres est confectionné au moyen de bandes de tissu de soie de 16 sur 35 centimètres chacune, la bande rouge étant double, C'est-à-dire composée de deux bandes de cette dimension, cousues l'une sur l'autre et formant ainsi une sorte de sac ouvert.
A cet endroit, le magicien coudra entre les deux épaisseurs du tissu et cela par son sommet, un cylindre en celluloïd, Ouvert aux deux bouts et mesurant 8 centimètres de haut sur 4 centimètres 1/2 de diamètre. On trouve dans le commerce des manchettes d'homme, en celluloïd, qui conviennent parfaitement. Il suffit d'en tailler une à la dimension voulue et la coudre de façon à former le cylindre précité dans le tour de magie.

Rouler le drapeau autour de ce cylindre, puis bourrer dans le cylindre toute la partie de ce drapeau enroulé dépassant le bas, puis y bourrer encore le foulard bleu, puis le blanc et le rouge, pour terminer par un foulard jaune, sosie des trois foulards jaunes qui sont posés sur la table du magicien. Pour que ce bourrage soit satisfaisant, poser le foulard à plat sur une table et en replier les 4 angles vers le centre. Recommencer cette opération jusqu'à ce que le foulard soit réduit à l'état d'un tout petit paquetage. Agir de même dans le tour de magie pour tous les foulards qui doivent être bourrés dans le cylindre en celluloïd. Sur la table, déposer les trois foulards jaunes (environ 35 centimètres carrés) ainsi qu'une petite soucoupe sur laquelle on dressera le drapeau plié et préparé comme il est dit plus haut et que l'on recouvrira d'une petite bouteille en fer blanc ou en zinc, peinte imitation de verre bouteille. Cette petite bouteille n'a pas de fond, elle mesure environ 18 centimètres de haut sur 6 centimètres de diamètre à sa base. Un trou de 2 centimètres est percé à environ 4 centimètres du bas de la bouteille et cela du côté opposé à l'étiquette, ce qui permet en y introduisant le bout du médius d'enlever le drapeau plié lorsqu'on veut soulever la bouteille.
On roulera en forme de cylindre la feuille de carton et on en recouvrira la bouteille. Les dimensions de cette feuille de carton seront d'environ 25 sur 3o centimètres.
Cette façon d'opérer supprime les servantes de divers systèmes préconisés pour l'exécution de ce tour et dont aucune ne donne satisfaction entière quant à la prise secrète du drapeau.

Présentation du tour de magie par le magicien

Un effet qui a fait ses preuves

L’artiste enleve tout d'abord le cylindre en carton entourant la bouteille, le déroule et le montre des deux côtés, le roule à nouveau en forme de cylindre et le recouvrez la bouteille, qu’il aura soulevée quelque peu et remise à sa place première. A ce moment le magicien en magie dit à la cantonade : « Escamoté j'avertis toujours avant d’escamoter quoi que ce soit. Laissant le cylindre carton en place, il plonge les doigts dans le haut de celui-ci et retire la bouteille en avant soin que les spectateurs ne s'aperçoivent pas de l'absence de fond et du trou percé dans la bouteille. Annonce que cette bouteille contient une merveilleuse essence magique .
Enleve ensuite alors le cylindre en carton lequel à l'insu des spectateurs contient le drapeau roulé et introduit secrètement par le bas l'index avec lequel le magicien pousse vers le haut le drapeau de manière qu'il soit placé à mi-hauteur dans le cylindre.

Les foulards à exéminer par le public

Il fait examiner les trois foulards jaunes, en prend un et l’introduis dans le cylindre, par le haut, puis avec la baguette il le fait pénétrer complètement dans le cylindre dans le tour de magie. En réalité, la baguette de magicien fera pénétrer ce foulard dans le drapeau roulé et cela par l'orifice. Tandis que le foulard jaune qui avait été mis dans le drapeau, sera poussé en dehors. Les doigts de la main gauche, s'introduisant dans le bas du cylindre, en extrairont le foulard jaune sosie. Cette manœuvre a pour but de démontrer le vide absolu du cylindre.
Reprendre le foulard jaune et le remettre dans le cylindre. S'emparer de la petite bouteille et feindre d'en verser quelques gouttes dans le cylindre, puis retirer, par le bas le foulard teint en rouge. Agir de même pour les deux autres foulards jaunes qui ressortiront par te bas teints en blanc et en bleu.
Reprendre ces trois foulards (rouge, blanc et bleu) et les introduire tous trois dans le haut du cylindre. Les pousser plus bas au moyen de la baguette de magicien, c'est-à-dire les forcer dans l'intérieur du cylindre, ce qui fera sortir par l'extrémité inférieure du cylindre carton le bas du drapeau. En saisir un des angles et d'un mouvement rapide extraire du cylindre le drapeau qui se déplorera alors entièrement. On le posera sur la table de façon que l'angle pende derrière celle-ci, puis on déroulera le cylindre et on le montrera des deux côtés.

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Le Club des magiciens

Notre aimable et distingué correspondant du Canada, M. Robert ADRIEN, vient de nous adresser l'intéressant programme du Festival annuel de Magie, organisé par les Membres du nouveau club des Magiciens de Montréal, belle fête en tous points réussie.

Nous formons des vœux de prospérité pour cette nouvelle Société magique et adressons nos compliments et félicitations à tous ses membres.

Une explication d'un vieux tour de magie

L'artiste entre en scène et se dirige vers un piédestal très mince supportant un phonographe dernier modèle. L'opérateur place un disque et le fait fonctionner. Après un temps il recouvre l'appareil d'un foulard, ce qui diminue notablement le son émis, puis pour prouver davantage que c'est bien l'appareil qui est au milieu de la scène que l’on entend,  l'opérateur fait sauter le diaphragme, ce qui procure des interruptions dans l'audition du morceau, puis laissant celui-ci achever, il prend l'appareil dans les mains, secoue le foulard, l'appareil a disparu.

Le phonographe fonctionne jusqu'au moment précis de la disparition.

Ce tour est sensationnel, très facile à présenter, rien de spécial, ni servant, ni tirage, se fait absolument d'une façon automatique.

Comme on le devine ce tour a été remis à jour avec une radio.